Cher Journal.

J'ai toujours ressenti le besoin de t'écrire, même si je n'ai jamais sauté le pas. Oui, c'est vrai, j'ai écris quelques brouillon ici et là, que j'ai presque aussitôt jeté ou abandonné. Ma mère me disait toujours que je ne finissais jamais rien. Mais c'est pas vrai. Il y a des choses que j'ai terminé.

Ratched par exemple. J'ai vu toute la série au moins 30 fois, et je recommence un épisode à chaque fois que je dois terminer un projet. Et je ne lâche rien, quoi que tu en dises, Maman ! J'ai terminé plusieurs thèse du domaine médical, j'ai terminé toutes mes séances de yoga ce matin, et ça m'a fait beaucoup de bien.. Jusqu'à ce que je regarde un épisode de Ratched.
Mais la vérité, c'est que je n'ai pas envie d'aller au bout de ce tout ce que je commence. C'est triste. J'ai besoin d'avoir des choses à finir.. Car sans chose à finir, qu'est-ce que je vais devenir ? Je finirai fou, sans rien à accomplir. Alors, encore heureux que je ne finisse jamais rien, ça prouve que je suis en vie, ça devrait te rassurer Maman !

Et pour dire la vérité.. Aujourd'hui, j'ai failli mourir. Et ça m'a fiché une sacré frousse.
J'ai vu passé ma vie devant mes yeux pour la seconde fois. Et comme la première fois, elle était sacrément ennuyeuse, cette vie-là. Mais contrairement à la première, j'ai ressenti un truc en plus, comme une petite étincelle. Ca a fait "poop". Et ça a disparu, laissant place a la fatigue.

J'ai couru un peu, ça fait du bien de courir, surtout quand on court après la vie, pour la sauver. Ça, c'est bien ça.
Je suis encore sur la Route 3, à croire que je me suis attaché à cette zone, peut-être parce que je suis arrivé-là, où que le 3 est mon chiffre fétiche. Et je ne sais plus ce que je fais là. Si je dois rentrer chez moi. Si je dois m'écraser sur un roche et reprendre mon souffle, chercher un pokémon ou chercher de l'aide. Le psychopathe est parti, heureusement. Mais c'est pas très joyeux tout ça.

Du coup, me voilà, avec toi dans les bras, cher Journal, et une grenouille mutante baveuse à coté de moi. Je l’aime beaucoup, presque trop. Je n'ai jamais été très animal de compagnie mais lui, c'est presque comme l'enfant que je n'aurais jamais. Je l'aime. Je sais pas si c'est réciproque, mais vraiment. Je m'en fiche. C'est mon bébé. Et je ne sais pas quoi faire.

Peut-être que je pourrais terminer quelque chose. Par exemple, je pourrais terminer cette page de journal en allant jusqu'au bout de ma phra
Mais je le ferai peut-être une prochaine fois, ou peut-être pas.

Leith posa alors son journal, ou plutôt, le rangea dans son inventaire, lâchant un grand soupir, mi-soulagement, mi-anxieux. Cela fait si longtemps qu'il n'avait pas écrit, là dernière fois, c'était lors de son hospitalisation. Là, il y avait eu un trop-pleins d'émotion, qu'il à pu étancher à travers de quelques monologue..
Puis.. Il attend là, observant l'horizon, assied sur ce rocher si bien situé. C'est pratique. Il attend. Peut-être que quelque chose va venir, là, maintenant.
Ce serait bien.

... Mais rien n'est venu. Rien du tout.

Le silence à quelque chose de terrifiant, quand on y pense. On est là, mais il n'y a rien d'autres que nous, on se demande même parfois, pourquoi on est là, alors qu'on devrait être ailleurs, à faire ses même choses que font tout ses autres gens, même si l'on a aucune idée de quoi il peut s'agir. Pour le coup,c'est un peu le cas. Avec tout ses gens ici, présent sur le jeu, quelles sont les probabilités pour que cette zone soit déserte..? Peut-être ont-ils tous rejoins la ville, ou qu'il commence à se faire tard.
Il n'en a aucune idée, et l'envie de réfléchir à tout ça ne l'intéresse pas vraiment. La fatigue prend le pas sur la réflexion, semblerait-il.

La faim commençait d'ailleurs à se faire sentir. Instinct primaire de survie, il était temps de manger un bout, pour reprendre des forces avant de rentrer et de s'endormir quelques part.

Fouillons le sac. Leith en ressort un pot de Miel, qu'il donne à son fidèle partenaire -le sucre du miel tant à favoriser la croissance de son bulbe- et pour lui, ce sera un simple cookie, enveloppé dans un sachet plastique, mauvais pour l'environnement, ouh ! Même si il n'y a pas de soucis à se faire concernant l'environnement, ici. Tout se détruit, tout disparait à peine l'objet foule le sol.
C'est vraiment un monde merveilleux, pourquoi personne ne s'en rend compte ?

Alors qu'ils se prenaient une pause bien mérité, l'odeur du miel sembla attirer quelques créatures assez péculières, s'intéressant de prêt ou de loin à ce nectar sucrée dont ils souhaitent déguster. C'est bon pour eux. Mais moins pour vous, qui êtes désormais face à deux pokémons sauvages, potentiellement plus puissant que vous ne l'êtes vraiment.
Peut-être serait-il temps d’agrandir l'équipe, pour ne pas tomber face à de simples pokémons sauvages, à l'avenir..

"Gentils les pokémons, gentils ! Vous êtes beaux, tout tout beaux.. Oui.."

Non. Pitié non.

Une menace, plus grande encore qu'un psycho à la lame affutée, s'est approché de votre position, poussée par une fine brise qui l'a emmené par ici. Normalement, il aurait été impossible de le voir, de cette distance. Sauf que cette présence là... C'est le mal. Une créature, volante et terrestre, au rugissement tonitruant et brutal, approche dangereusement de votre position..
Non. Il ne s'agit pas de ce piaf, à l'air débile.

C'est encore pire.
C'est la menace rose. Le Toudoudou à la voix de bétonneuse.
Et malheureusement, il a activé l'alarme en venant ici et on peux l'entendre et... Leith ressens déja une vive douleur dans le creux de ses oreilles. Pardon Paradiso, mais vous allez fuir.
Car cette chose là...C'est Satan en personne.

Alors, vous décidez de vous enfuir, Leith, prenant son adorable Bulbizarre sous le bras , en courant comme il n'a jamais couru.
Voilà.

Une Interlude.

Voilà longtemps que j'ai laissé mes mots sur le papier, sans le courage d'à nouveaux, pouvoir les regarder. Ce n'était ni par peur, ni par anxiété, je n'avais seulement pas le besoin de les consulter. Par les mots, je couche mes peurs. Je n'avais juste pas le coeur à déprimer, voilà tout. Et bien que la tristesse soit aussi important que la joie, la colère ou la peur, il faut bien avouer que par moment, la tête n'a aucunement besoin de se remplir de songes.

C'est ainsi, le coeur léger et vide, que je suis parti à nouveau sur la Route 3 pour laquelle, je commence à en connaitre chaque recoin. Mon arrivé fut en ces lieux. Mes captures les plus infructueuses également, mes premières fouilles, mes rencontres les plus marquantes...Et mes expériences les plus traumatisantes.
Mais n'y pensons plus.
Aujourd'hui, la productivité était de mise. Cela ne me passionnait aucunement, moi qui ne suis pas le plus passionné de travail ni le plus assidu. Mais il y avait une ou plus, de récompenses en jeu, alors ça valait le coup.. Néanmoins.. Je n'ai jamais compris pourquoi le travail devait être toujours plus conséquent que la récompense. Le monde semble pourtant avoir acquis cette notion, l'avoir embrassé.
Le monde doit être fou.

C'est donc muni de mes outils et de mes pokéballs, que je parti, vaillament, en direction de la route 3. A la recherche de tout ce qui est relativement trouvable. Pokémons , objets, tout ceci.
Car je le savais, le vent allait bientôt tourner. Voilà presque un mois que nous sommes arrivé sur Maze, et pour le moment, tout semble...Trop calme, trop silencieux. Certains d'entre-nous ont déja pu se faire une place dans le quotidien, reprenant leurs mornes vies qu'ils avaient là-haut. Moi-même, j'ai commencé à prendre mes marques. Mais dans quelle idylle vivons-nous  pour penser que tout ceci n'a que pour unique but de nous offrir un nouveau monde ?
Je ne dis pas que nous avons été choisi. Non, bien au contraire, nous sommes tous-là par la force du hasard, du destin pour certains, de volonté pour d'autres. Mais jamais, nous n'avons été choisi. Et pourtant.. Y aurait-il des gens ici, qui auraient la force de changer les choses, de transformer ce monde ?

J'aimerai m'en croire capable. Et mon instinct me souffle quelques idées en tête. Que les choses vont changer, que le sang coulera peut-être un jour, j'imagine. Et que, pour le moment du moins, je ne suis en aucun cas prêt à l'affronter.
Alors, il me faut acquérir du pouvoir. De la richesse. Des armes à brandir pour me défendre de ce monde qui me sourit si cyniquement.

[Capture n°1 et Fouille de la semaine du 8 Février]

Le Karma. C'est un concept assez abstrait, née de différentes croyances que l'on accorde à dire, serait lié à la religion de l'hindouisme, ou du bouddhisme, selon laquelles les actions et les choix d'un individu prédéterminent le futur qu'attende ce même individu. Chacun de ses choix passés, qu'ils soit de notre vie actuelle ou de vies antérieures, aurait des conséquences sur l'ensemble de notre vie.

Donc en gros, je devais avoir un sacré Karma pour tomber dans le monde d'un Jeu vidéo. J'ai du être une pourriture ou un violeur d'enfant dans une vie antérieure. L'idée ne me plait pas forcément.

Pour autant, la chance semble me sourire aujourd'hui.
Mes fouilles m'ont permis de découvrir quelques belles choses qui n'auraient jusqu'à lors, que peu attiré mon attention. Une pierre, tout d'abord, à l'éclat d'ébène, où lui une terrifiante lueur qui semble permettre à l'évolution de certains pokémons. Je ne connais malheureusement rien de cette pierre, il faudra que je me renseigne pour en connaitre les pokémons pouvant s'en servir..

Et la seconde découverte, était une créature que je connaissais bien, très bien même.
Un Zigzaton, qui en plus, s'avère être chromatique. J'ai toujours beaucoup aimé ce pokémon, mignon, assez curieux, de type Normal. C'était là le premier pokémon que j'ai capturé sur mon jeu de l'époque, Pokémon Saphir. Il a du m’accompagnai depuis aussi loin que je m'en souvienne.. Mais il n'était pas chromatique, comme celui-ci.

La Nostalgie donne toujours quelques caresse au cœur. Je voulais le capturer, en espérant avoir plus de chance que le précédent serpent, rencontré non-loin d'ici. Je m'abaisse à son niveau, tentant la voie pacifiste pour obtenir ses faveurs.

"Salut buddy. Ca va ? Dis, t'aimerai pas me rejoindre et vivre un sacré bout d'aventure ensemble ? Tu sais, le monde est vaste, et plutôt cool. On pourrait se faire de sacré expériences ensemble. T'en dis quoi ?"

Je sais ce que l'on peux dire. Qu'il ne nous comprenne pas, il ne peuvent pas parler notre langue, ni vraiment en connaitre chaque accent, mais pour autant, l'intonation de la voix et les sentiments qui se transmettent à travers les mots eux, peuvent être entendu par tous. Il comprendra certainement.
Mais, il fallait maintenant savoir si il allait accepter aisément mes intentions. Il a l'air fourgue, assez actif. Il ne cesse de bouger, mais n'a aucune crainte de me voir approcher. Un rugissement sort de sa bouche. Il est prêt à me sauter dessus. Mais je ne prend pas peur.

Je commence à croire que je ne suis pas trés doué en capture, semblerait-il.

La Pokéball lancé à bien touché sa cible, mais le petit pokémon semble bien trop colérique pour se laisser capturer. Mes mots ne peuvent plus l'atteindre à ce rythme, il fallait le calmer coûte que coûte.. Mais comment faire-. A qui puis-je mentir. La seule solution est le combat, n'est-ce pas ? Si il est bien plus aisé d'avoir affaire à la violence dans un jeu vidéo, en avoir recours dans la vie réelle est une autre histoire.

Je n'aimais pas ça. Je n'aimais vraiment pas ça. Voir le sang couler a toujours été une chose qui me faisait retourner l'estomac, et malgré tout, je me doute qu'en m'investissant dans cet univers, je ne peux en aucun cas, éviter ce genre d'alternative. C'est ainsi. Suis-je encore trop naïf, trop enfantin, comme le suggérait LeatherFace ? C'est possible. J'ai vécu longtemps dans une bulle sage et protégé de tout. Il n'est pas commun de vivre une vie baignant dans la violence, du moins, je n'en ai pas eu recours, à mon grand bonheur..
Malheureusement, ça devait changer. Pour mon propre bien.

Il fallait combattre. Alors que j'allais appeler Paradiso à la tâche, une de mes pokéball s'est agité, révélant alors un autre de mes partenaires, Labrinth, mon Ténéfix. Son sourire était grand, ses mains acéré. Sans le savoir, je me suis toujours senti rapproché de ce pokémon, sentant une sombre connexion. Peut-être, représentait-il toutes mes inhibitions ?
Il est ténébreux. Je le pense violent, peut-être aliéné, dérangé. Mais il à le plus beau sourire de l'univers. Un sourire sans tabou, un sourire qui veux dire tout.

"Tu veux tenter le coup, partenaire ? Labrinth, utilise griffe. Fais lui quelques dégats !"

Il s'élança sur sa victime, sans même que je n'ai pu finir mes propos, le lacérant à de nombreuses reprises de ses griffes, de ses ongles acéré, s'enfouissant dans la chair du Zigzaton, dont les rugissements s'étaient transformé en douloureux beuglement. C'était un spectacle... Abominable. Le sang. Ce venin rouge carmin se glissait jusqu'au sol, s'étalant sous le corps du Pokémon qui n'avait pas même pu riposter.

"C'est bon maintenant, arrêt-"

Mais il ne stoppait pas ses coups.
J'en ai détourné le regard, lançant une pokéball pour épargner la pauvre créature qui partait en lambeaux. C'était affreux, et alors que mes yeux se fixaient sur le sol, que ma main rejoignait ma bouche, je pouvais entendre les râles satisfait d'une créature, s'abreuvant de la souffrance de son prochain..

Il me faisait penser à....

Cela n'avait pas fonctionné. La créature venait de quitter sa Pokéball dans un état pitoyable. Si il n'était pas sauvé pour autant, cela avait rendu les idées clairs à Labrinth, dont jusqu'à lors, j'ignorais tout du potentiel.

Mes théories se serait confirmé ? Est-ce que le lieu d'éclosion d'un oeuf aurait réellement un impact sur la nature et la puissance du pokémon qui en sort ? Ainsi, avoir fait naïtre ce Pokémon dans la Chambre d'un Boss en aurait créer un pokémon instable, à la grande puissance destructrice mais aux idées défigurée par la violence..
Ou alors, n'était-ce un hasard ? Quelle triste hasard, serais-ce là.

Ses yeux de rubis prenaient la tête du venin rouge, qui s'était entaché jusqu'au plus profond de sa peau. Il s'était calmé, et à ma surprise, il s'en est retourné vers moi, pour se poser sur mon épaule. Enfouissant ses griffes dans ma peau, pour se poser proche de ma tête, avec toujours, ce même sourire. That damn smile.
Pourtant, je pouvais dire qu'il était inquiet. Qu'il était inquiet de lui-même, même si ses inquiétudes, bien trop ephemeres, n'avaient pas été aussi grandes que les miennes. Il était malade, certainement. Pour autant..

Je n'allais pas le sauver.
Mais l'aider, et l'aimer, comme je le devrais.
Changer quelqu'un dans le désir de le faire correspondre à ce que l'on souhaite, ce que l'on désire, n'est en rien positif. C'est toxique, malsain. Et si la source même du mal qui le ronge est le Mal, alors, il devait l'embrasser, le taire par moment, mais ne jamais l'annihiler. J'en fais le serment. Je l'aiderai, aussi longtemps qu'il aura besoin de moi.
C'est le role d'un médecin. D'un docteur, d'un infirmier, d'un psychologue.

Pourtant, cela n'est pas là ma façon de voir les choses.
La psychologie positive est le courant que j'ai embrassé, que j'inculque. Elle n'a pas pour but de se focaliser sur les problèmes, sur les questions du "pourquoi" ça ne va pas, sur les démons qui nous hantent, comme la psychologie classique. Cette façon de pensée-là, est inutile. Nous confronter à ce qui nous ronge, n'a que pour effet de nous nuire d'avantage. On perds notre temps à cacher nos douleurs.. Alors, pourquoi nous demander, non, nous forcer ensuite à en parler ? Si tout allait alors bien, les larmes se mettent à couler. Quelle merveilleuse thérapie.

Non. Non non non.
La psychologie positive, elle, met le point sur les meilleurs moyens de faciliter sa vie, de mettre l'accent sur les choses qui font du bien. Le mensonge en fait parti, bien entendu, mais le mensonge n'a jamais été que foncièrement mauvais, si celui-ci nous aide à passer un cap. Tout n'est qu'une question de point de vue, de modération. Vivre dans un mensonge, reviens à créer de nouveaux démons, que l'on forcerai ensuite à coucher sur le papier, devant quelqu'un qui ne nous veux que du mal.

Détail.
Le Pokémon est encore là. Par fierté, surement, bien qu'il essaye de riposter. S'approchant jusqu'à ma jambe, pour la mordre.
Je ne pouvais lui en vouloir.. La douleur était présente, mais rien en comparaison de ce qu'il a vécu.
Laisse moi apaiser ta peine, veine créature..

Je manque d'inspiration stp, petit Zigzaton, rentre dans cette pokéball et évite moi de faire des post comme celui-ci qui sont fait par pur malaise et rien d'autre.

S'il te plait. J'ai déja pas de luck avec les pétales, au moins, j'en avec avec toi.

CONNARD.

CONNARD. S'IL TE PLAIT.

Cher Journal.

Je me suis toujours cru posséder une chance insolente. Preuve de l'enfance, douce et choyée, une existence correct et des amis de qualité. Mais quand est-ce que tout cela a mal tournée ? Quand est-ce que la vie est devenue si difficile à gérer, que je me suis retrouvé à faire ce que je fais, être ce que je suis ?

Penser positif. Vivre positif. Espérer positif. Ce regain de positivité n'est-il pas toxique ?

Si je m'écoutais, je dirais que c'est sa faute, à elle. Elle qui m'a plongé dans une abysse étrange, de plaisirs et d'interdit, loin de ce monde calme et ravissant dans lequel j'avais pour habitude de rêvasser. Si j'écoutais ma raison, je disais que c'est le passage à l'age adulte, criant à la vie qu'elle peux aller se faire foutre. Car lorsque l'on ne pense plus comme un enfant, tout devient plus difficile. Enfant, on ne connait ni le stress ni l'anxiété. Ce sont des problèmes d'adultes, adulte que l'on adulait alors, que l'on voulait devenir pour profiter de tout ses avantages.
Boulot, chômage, boulot, alcool, taxes. Oui, enfant, on devait avoir une imagination débordante.

Tout n'est que nostalgie, et celle-ci, comment ne pas l'aimer. Comment ne pas se souvenir avec un sourire, des champs dans lesquels nous partions jouer avec les copains, pour ne revenir qu'à l'heure du gouter. De ses jeux stupides à se jeter dans la boue que l'on trouvait alors si drole, pour ne trouver ça que trop absurde, désormais.. Nous changeons sans même le savoir.

Penser positif, vivre positif, espérer positif.

Respire. Je me concentre. Je laisse les idées s'envoler à l'horizon, pour songer à l'instant présent. C'est tout ce qui importe.
Je n'ai pas sacrifié toutes ses pokéballs pour dire adieu à ce pokémon. Je le veux dans mon équipe et je l'aurais, c'est certain. Il ne me reste qu'une pokéball, et pourtant, je dois parier tout ce que je possède dans cette dernière et ultime pokéball.

"La persévérance est une qualité que j'apprécie, et , Hiraeth, tu as su réveillé en moins des songes de nostalgies que je pensais perdu depuis longtemps. Il te reste cette ultime chance de t'en aller, si tu le désires, mais sache bien que je n'insisterai plus par la suite.
Le choix est tien. Mais sache ceci. Si tu es seul, tu mourras. Si tu essaye de te cacher, tu mourras. Reste à mes cotés. Tu connaitras le rire, la douleur, l'accomplissement, l'épanouissement et d'autres sentiments que tu n'as jamais pu vivre , encore.
Oserait-tu passer à coté de tout ceci, que l'on nomme La Vie, Hiraeth ?"

Ce choix était sien. Il avait le choix de prendre la bonne décision, ou la mauvaise.
Quelle sera son choix, qui scellera son destin ?

La réponse fut enfin donnée. Hiraeth à décidé de se joindre à ma cause, et à prendre le chemin qui était désormais nôtre.

Ce fut un combat intense et difficile, qui m'y a l'épreuve l'ensemble de nos compétences et de nos convictions, cependant, je tend à croire qu'il ne m'a pas rejoins car il était au bout de ses forces, mais bien parce qu'il avait compris à quel point mes sentiments à son égard étaient fort.. Mais par précaution, je ne tarderai pas à l'emmener au Centre Pokémon le plus proche pour le faire examiner. Sa hardiesse est grande, mais les coups qu'il a subit n'étaient en rien de simples balafres.. Ce qui m'effraie un peu.

A ce propos, Labrinth semble s'être calmé. Il est accroupi, derrière moi, le visage fade et larmoyant, quelques miettes de rubis coulant de ses joues. Il a du comprendre qu'il avait fait une erreur, bien que sur le coup, sa fureur parlait en son nom... Je craquais. Il avait fait quelque chose de malsain, de difficile, mais comment lui en blâmait, moi son dresseur, qui ai programmé son caractère pour agir d'une telle manière ? C'était également de ma faute.
Je m'agenouille à ses cotés, le touchant doucement au niveau du menton pour ne pas lui faire susciter d'avantage d'émotions négatives. Je lui souris, malgré tout.

"Hey, buddy.. C'est pas si grave, ok ? Tu as voulu bien faire, tu as attaqué, et tu l'as bien amoché ! Sans toi, le combat aurait pris une tournure des plus drastique !" Certainement. "Ne te fais pas de mouron. On va nettoyer tout ça et on travaillera ensemble dessus, d'accord ? En tout cas, merci Labrynth. Tu as été très efficace."

Le sourire du petit Pokémon était reparti de plus belle, s'extasiant alors de savoir qu'il n'avait pas fait QUE de mauvaises choses. Il en sautillait sur place, mais malheureusement, une de ses griffes trancha par mégarde ma joue. Une légère douleur me surprit alors, quelques traces de sang apparurent mais ce n'était rien.

"Faudra peut-être couper tes ongles aussi. J'pense qu'il doit y avoir un Toiletteur sur Maze, on essayera de se faire plaisir."

C'est ainsi, sur une note joyeuse, que nous décidions de repartir. La journée était longue, et il fallait venir en aide a ce petit Zigzaton, qui n'avait toujours pas quitter sa pokéball.. C'était une journée chanceuse, mine de rien. Quelles étaient les chances de trouver un pokémon shiny dans la nature ? Hormis Paradiso, c'était le premier que je rencontrais vraiment.
En tout cas, nous voilà fin prêt. La route est un peu sinueuse mais on devrait pouv- Et merde !

*Boom*