C'est juste l'histoire d'une cuistot qui a un pète au casque
feat. Sylvère Rossignol & Nathanaël Blackwood
La meilleure chose que j’avais dans mon travail, c’était de pouvoir sentir à chaque instant les saveurs qui émanaient de mes plats. Et je savais que c’était les meilleurs saveurs que je ne sentirais jamais. Bien que je ne savais pas si elles étaient vrai ou bien une création tordue de cet univers alternatif, et à bien dire vrai, je m’en fichais éperdument, tant que le chocolat que je préparais avait bien la saveur du chocolat.
Et c’était ce que je faisais en cette douce après-midi tranquille, alors que Lady flânait tranquillement en dormant dans mon pull roulé en boule dans un coin de la cuisine du Lavacoffee. Je faisais cuire nos célèbres pâtisseries à base de pâte d’amandes et fourrés au chocolat, un vrai délice. Et je préparais les deux commandes que j’avais reçu. D’habitude, je ne les prenais pas, mais, exceptionnellement, j’étais seule dans le café car le chef, un PNJ étrange prenait un jour de repos, et que le serveur qui était un joueur était exceptionnellement parti faire un truc durant son congé. Je me retrouvais donc à plus ou moins tout géré, de la cuisine au service. En même temps, il était rare d’avoir du monde à cette heure de l’après-midi. Deux personnes dans le café c’était déjà pas mal. C’est ce moment qu’à choisi Lady pour se réveiller et s’approcher de moi. Elle avait visiblement faim.
- Attends un peu, je te donne un truc à grignoter, j’ai testé quelque chose, je le proposerai à la carte, tu me diras si c’est bon ?
J’ai d’abord servi les commandes avant de m’occuper un peu de mon Evoli. Lady semblait impatiente de goûter ma recette. C’était un simple biscuit, mais fourré à la framboise et avec un glaçage spécial, du chocolat blanc. Pas du tout diététique, mais c’était vraiment délicieux. J’ai sorti le gâteau du réfrigérateur, il serait meilleur frais. Et Lady en a croqué un bout.
- Alors ma grande, tu trouves ça comment ?
Elle avait visiblement adoré ça, à tel point qu’elle en croqua immédiatement un autre bout, mais…
- Non Lady, c’est beaucoup trop gros !
Mais trop tard, la pauvre gesticulait de partout en essayant péniblement d’avaler son morceau de biscuit. Elle se cogna contre un plan de rangement et elle fit tomber un paquet de farine. Malheureusement, le paquet était ouvert, et la cusine impeccable de mon patron se retoruvait taché de farine, et Lady était recouverte de poudre.
Je ne savais pas comment le contrôle de ma cuisine m’avait à ce point échappé. Mais le chaos était déjà trop grand. Y’avait t’il un bouton retour dans cette interface à la noix? Lady avait recraché son morceau de biscuit, et, devant l’ampleur de la pagaille, prit peur et tenta de se réfugier dans la salle.
- Oh non ne sort pas Lady, pas question que des clients te voient comme ça !
Mais Lady sortit comme une fusée de la cuisine, toute tâchée et apeurée, avant de se cogner la tête contre un pied de table. Une table ou se trouvait un client !
Je me précipitais alors en salle pour rattraper ce fauve qui me servait de partenaire.
- Je suis désolée, excusez Lady elle a eu peur ! Pardon !
Je me confondais en excuse devant les clients présents. Tout en époussetant Lady qui rouspétait car je la serrais pour ne pas qu'elle se sauve à nouveau. Pourquoi avais-je laissé sa Pokeball dans mon casier ?
Certes, Sylvère ne supportait pas d'être seul. Ce n'était pas pour autant qu'il aimait être entouré d'une foule d'inconnus... pire, ça le rendait encore plus anxieux que la solitude. Au lieu de se juger durement pour combler le silence, il devait craindre le regard d'autrui, quand bien même il passait plutôt inaperçu dans un grand groupe, pas assez grand ou costaud pour sortir du lot. C'était juste sa hantise, qu'il n'aurait pas du exister. Ainsi, quand il passa devant le LavaCoffee, exceptionnellement vide, il ne comptait pas laisser passer cette opportunité. Le restaurant était célèbre dans le jeu, tous les personnages et joueurs en parlaient, à bonne raison : ils avaient d'excellentes pâtisseries ! C'était juste parfois trop exténuant de devoir faire la queue pour espérer dégoter une pauvre chaise dans un coin ou aucun serveur ne risquerait de le trouver. Il constata en poussant la porte qu'il n'y avait qu'un seul autre client : il pourrait facilement aller s'assoir à l'autre bout de la salle pour ne pas le déranger, à l'aise sur une banquette à côté d'une plante en pot qui lui tiendrait compagnie.
Oh, il n'était pas tout à fait seul non plus. Si la plupart de ses monstres étaient dans leurs Pokéball, soit fatigués, soit pour mettre à l'abri le mobilier, Pivoine trottait discrètement au pied de son dresseur et Sunny dormait paisiblement dans la poche ventrale de son pull, à la manière d'un bébé kangourou. Le pauvre Tournegrin n'avait pas la vie facile, à devoir bondir ou rouler pour se déplacer, alors le jeune garçon avait dû prendre les choses en main, quitte à passer pour un fou. Lui n'y voyait qu'un moyen de faire prendre l'air au Pokémon et de se lier avec. On se moque souvent de la faiblesse de cette créature, mais on ne parle pas assez du fait qu'il est si mignon, songeait souvent Sylvère.
Le service se faisait légèrement attendre. Pas de quoi agacer l'adolescent - et de toute façon il aurait été trop timide pour faire sa Karen, alors il se contenta de sagement attendre, relisant en boucle la carte des desserts et pensant déjà au chocolat chaud qu'il pourrait commander. C'était l'une des rares boissons chaudes sans café, il ne pouvait pas se permettre d'être encore plus difficile. La plupart des gens de son âge commençait à apprécier le goût de ce breuvage amer, lui ne se voyait pas en boire une goutte de toute sa vie.
Lorsqu'il entendit le son de la porte battante de la cuisine, Sylvère releva la tête de son menu, espérant tomber nez à nez sur un employé pour enfin pouvoir commander... mais avant qu'il ne puisse demander ce qui n'allait pas à la jeune fille qui sortait en trombe, paniquée de la pièce, sa table tangua, sous le choc d'un boulet de canon. Le Tournegrin, secoué, se réveilla et piailla, autant de surprise que de peur. Être toujours dans sa poche le rassurait un peu, bien qu'il continue d'observer ses alentours. On n'est jamais trop prudent. Son humain se hâta de chercher le coupable et tomba sur un Evoli à la fourrure blanche. Un chromatique sûrement. Ou alors était-il juste couvert de farine, car sa présence fit éternuer le garçon et son propre Evoli, encore sous le choc. Visiblement, il avait reçu le contrecoup lorsque le pied du meuble avait valdingué. Apeuré, il se dépêcha de sauter sur les genoux de son dresseur, les larmes aux yeux.
D'où est-ce que tu sors, ma jolie ? demanda Sylvère à la renarde, ignorant totalement la demoiselle près de lui.
Avec une serviette de table, il chercha à essuyer le visage du Pokémon, le débarrassant apparemment d'une bonne couche de poudre, dévoilant un pelage argenté, à peine différent de ce qu'il était quand il était sale.
Oh, je suis navré, c'est votre Pokémon ? bégaya-t-il en remarquant enfin la jeune fille, auprès de qui l'Évoli femelle galopa.
A son tablier, il devina qu'elle travaillait ici. Quelle première impression... il se voyait déjà affublé du titre de pire client du mois. Ça avait juste été plus fort que lui que de porter secours à cette pauvre bêbête, d'autant plus que Pivoine s'était enfin détendu en reconnaissant l'une des siens sous toute cette farine. Tout de même méfiant, il restait assis, la regardant de haut.
Sylvère Rossignol
Nathanaël Blackwood
COMBATTANTS
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Naissance : 23/09/1992
Âge : 18 ans
Jeu 18 Mar - 16:10:41
Tu ne savais pas réellement pourquoi tu étais retourné vers le point de départ de tous les joueurs en réalité. Mais maintenant que ton équipe s'était agrandie, peut-être voulais-tu simplement fanfaronner un peu après des autres joueurs. Ou alors était-ce simplement parce que tu avais décidé de trouver un coin reposant où tu pourrais te rendre, histoire de laisser éclore en paix le petit oeufs que tu avais gagné au casino. Quoiqu'il en soit, tu avais pris le temps de te rendre à Southfield. C'était une plus petite ville que Wintervale mais en réalité, elle semblait bien plus active. Et puis, avouons le, depuis que tu avais obtenu ton Polychombr, tu ne voulais plus remettre un seul pied dans la petite ville de Wintervale. Dans ta tête, tu revoyais sans cesse les images de la place en sang et ces ombres effrayantes. Et à cela se rajoutait aussi les images effrayantes qui avaient eu lie lorsque vous aviez combattus contre le boss du second palier. Tu revoyais sans cesse votre camarade se faire électrocuter dans l'eau et rougir les eaux turquoises de l'endroit. En allant donc dans la ville de Southfield, tu avais espéré pouvoir te reposer un peu. Et lorsque tu avais vu cette franchise de café vraiment connu dans les jeux vidéos, tu n'avais pas hésité une seul seconde à y faire ton entrée. Chucky voletait auprès de toi, alors que ton Skeleton et ton Shadow se battaient pour une pierre, et que Sparkle se trouvait bien gentiment dans sa pokéball. Quand a toi, tu avais commandé un bon chocolat chaud, avant de te mettre dans un coin de la salle. Pour une fois, il ne semblait pas y avoir autant de monde que dans les jeux, dans cet endroit. Seul un autre garçon et son évoli se trouvaient dans les lieux à vrai dire. Tu laissas donc tes pokémons se promener librement dans les lieux, invitant Chucky, un peu plus timide que les deux autres à en faire de même. Et une fois seul, tu avais sorti ton petit oeuf de la poche de ta veste. Tu l'avais entouré de tes bras, le chocolat chaud restant à portée de tes mains, alors que tu réchauffais la coquille pour donner la naissance. Tu avais vraiment envie de savoir ce que cachait cette coquille en réalité. Tu sirottais aussi ton chocolat de temps à autre, en appréciant la chaleur. Et la quiétude des lieux était quelque chose que tu appréciais ici. Du moins, cette quiétude fut rapidement mise à mal lorsqu'un Evoli tout blanc entra dans la salle. Tu en perdis ta concentration et ne pus t'empêcher d'arquer les sourcils. Cela laissa le temps à l'oeuf de bouger un peu et ton regard se posa de nouveau sur ce dernier, où tu pouvais voir la coquille s'écarter un peu. Bientôt, tu allais savoir quel type de pokémon tu aurais. Mais lorsque tu entendis l'autre garçon parler un peu, à une jeune demoiselle qui venait de faire son apparition, tu souris. La demoiselle devait travailler ici au vu de son tablier. Tu avais pris le petit oeuf dans tes mains, dans l'espoir de le garder au chaud, amusé de voir que l'autre garçon tentait d'enlever un bon paquet de farine du pauvre Evoli Shinny. « Bonjour ! Qu'est ce qu'il s'est passé ? Il y'a eu une bataille de nourriture ? » Si c'était cela qu'il s'était passé, en tous les cas, tu avais certainemment loupé l'information et l'action. Tu t'amusas aussi de voir les deux Evolis se jauger du regard, alors que trois de tes pokémons jouaient dans un coin, un peu plus à l'écart. A croire qu'ils étaient aussi solitaire que tu l'étais, mais passons. Tu avais souris aux deux autres personnes, avant de montrer ton oeuf, que tu étraignais toujours, pour lâcher : « Vous avez des conseils à me donner pour le faire éclore ? » Après tout, peut-être était-ce une bonne idée d'avoir ce genre de conversation ? Et peut-être que les deux autres personnes qui te faisaient face connsaissaient un peu plus les jeux que toi et avaient donc des astuces à te donner. Et puis avouons le, tu avais envie de discuter de tout et de rien avec d'autres personnes, ne serait-ce que pour tenter de t'enlevr les images choquantes que tu avais toujours en tête, depuis des jours et des jours.
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